À sa mort en septembre 1999, l'écrivain Gilles Leclerc lègue une production inédite monumentale : romans, nouvelles, essais, poèmes, pièces de théâtre. Ses écrits sont dispersés dans de nombreuses boites, parmi lesquelles se distingue un petit classeur vert contenant dix-sept cahiers lignés numérotés de 2 à 18 (le cahier 1 demeure introuvable à ce jour) : ses « carnets noirs ». Dans ce second tome de Miniatures se retrouvent les cahiers 7 à 13 de ce journal rédigé entre le 14 juillet 1956 et le 17 avril 1963. L'auteur y poursuit sa réflexion avec une sincérité crue, une lucidité tranchante et un indéniable talent d'écrivain. En abordant une variété de sujets, des dangers d'une mondialisation balbutiante à la dénonciation de la « guerre commerciale », des tourments de l'artiste inconnu au réquisitoire contre l'art qui n'est que divertissement, ce « Mozart assassiné de la Révolution tranquille » se pose une fois de plus en prophète, du meilleur, mais plus souvent du pire.