Seminar paper de l¿année 2016 dans le domaine Sciences de la Terre / Géographie - Géographie physique, Géomorphologie, Ecologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, langue: Français, résumé: En 2012, le marché mondial du lait représentait 631,3 millions de tonnes. Il était majoritairement assuré par l¿Asie (26,4%), l¿Union Européenne des 27 (24,5%), l¿Amérique du Nord et centrale (18,3%) et beaucoup moins par l¿Afrique (5,1%). Plusieurs gouvernements africains, ainsi que les organisations régionales, travaillent actuellement sur la manière de mieux veiller à ce que leurs agriculteurs puissent contribuer à une meilleure disponibilité des produits d¿élevage de haute qualité ; pour réduire la dépendance aux importations. Dans le même temps, les gouvernements sont de plus en plus conscients du fait que, si l¿augmentation de la production de produits d¿élevage n¿est pas suivie de près, il y aura des conséquences négatives dont l¿intensification de la pression sur les ressources naturelles.
Au Sénégal, la contribution du lait local à l¿économie nationale est importante. La production s¿élève à 120 millions de litres, dont 84% constitués par le lait de vache. Ce lait demeure une composante essentielle du régime alimentaire des populations pastorales ou agro-pastorales, il est aussi une source de revenus pour les éleveurs qui bénéficient d¿un débouché régulier (jusqüà 80 % des revenus annuels). Pourtant, cet héritage culturel semble aujourd¿hui « menacé » par le jeu de l¿économie du marché. La production laitière locale des pays de l¿Afrique occidentale, largement inférieure à la demande nationale, est en effet complétée par les importations massives de poudre de lait. Le Sénégal a importé 40 000 tonnes de lait pour une valeur de 58 milliards de F CFA en 2007, soit environ sept fois le budget du ministère de l¿Elevage du pays.