Laissez-vous entraîner dans un voyage lyrique au cours de chacun de ces huit monologues"Voici une voix singulière, charpentée et fragile.Voici un coup de poing de tendresse première.Voici une parole de galets et de ronces, polie par le torrent, sanguine sous l'épine.Chaque monologue de Probst est une musique particulière, une partition construite sur le souffle, dans le matériau langagier le plus juste, et certainement le moins complaisant.Il faut du coffre pour faire résonner ces solitudes.Il faut que ça swingue, que ça jazze, que ça balance, que ça mâche et ça décape !Il faut se laisser prendre par cette scansion si personnelle et si fascinante.C'est un hoquet fondateur, aux récurrences jubilatoires.Il y a du Ramuz et du Cendrars dans cette langue.Prendre le pouls de cette écriture, c'est accepter de s'abandonner à l'arythmie du poète.Le théâtre en a tellement besoin !" - Philippe Morand, directeur de la collection Théâtre en camPocheUn ensemble audacieux et captivant où chaque voix a son caractère et une âme à part entièreEXTRAITElle lâche le sac, essuie d'un revers de main son front, tombe assise sur la pierre.De quelle mort ne suis-je pas revenue, pour vivre ainsi d'un équilibre si menacé ?Quelle route, quelle interminable route, je ne bouge plus jusqu'au soir, plantée en pleine route, jalon, un de plus fiché dans cette vie baisée de toutes les manières, douces et sournoises et violentes et fermes, par-devant et par-derrière et de tous les côtés, et taillée, cette vie, par les pierres du chemin, et par le soleil traître comme une chèvre efflanquée, vie suée, remplie de soif, c'est-à-dire vide, vide, vide, quelle soif, quelle route, quelle interminable soif, une pastèque, trouverais-je quelque part une pastèque ?A PROPOS DE L'AUTEURAuteur dramatique et comédien, Jacques Probst est né à Genève le 1er août 1951. Comédien, a joué dans plus de soixante spectacles, avec une prédilection pour les pièces de Shakespeare, Webster, Beckett, Pinter, H. Muller, Behan, Bond.
Voici une voix singulière, charpentée et fragile.
Voici un coup de poing de tendresse première.
Voici une parole de galets et de ronces, polie par le torrent, sanguine sous l'épine.
Chaque monologue de Probst est une musique particulière, une partition construite sur le soufe, dans le matériau langagier le plus juste, et certainement le moins complaisant.
Il faut "du coffre" pour faire résonner ces solitudes.
Il faut que ça swingue, que ça jazze, que ça balance, que ça mâche et ça décape!
Il faut se laisser prendre par cette scansion si personnelle et si fascinante.
C'est un hoquet fondateur, aux récurrences jubilatoires.
Il y a du Ramuz et du Cendrars dans cette langue.
Prendre le pouls de cette écriture, c'est accepter de s'abandonner à l'arythmie du poète.
Le théâtre en a tellement besoin !
PHILIPPE MORAND, directeur de la collection Théâtre en camPoche